L’Empire était déjà entré
dans sa phase d’agonie finale, et allait bientôt
éclater et disparaître sous les coups de butoir
des guerres balkaniques et de la première guerre mondiale.
Le « nom de famille » à l’occidentale
n’existant pas à l’époque en Turquie,
« Moualla » n’était qu’un second
prénom, et correspondait à l’un des prénoms
de son propre père. Ce n’est qu’en 1934,
lors de la mise en application de la loi sur le patronyme,
que Moualla allait se choisir le nom de SAYGI, signifiant
littéralement « respect », nom avec lequel
il allait d’ailleurs signer un grand nombre de ses oeuvres
jusqu’à la fin des années 40, et qui allait
également figurer sur la majeure partie de sa correspondance
jusqu’à la fin de sa vie.
Fikret Moualla eut aussi un frère, né en 1913,
qui allait être l’un des touts premiers pilotes
de chasse de l’aviation turque, et qui sera victime
d’un accident mortel en 1948.
C’est dès ses premières années
que Fikret Moualla allait être initié à
la langue et à la culture françaises...
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